Entre les Lignes
Auteur :  Sismik-Azot
Date : Décembre 2019 - (photos prises en 10/2021)
C’est ici, dans l’enceinte du collège Masbou, la deuxième réalisation de Sismikazot sur Figeac. 
En parallèle de la grande fresque qui décore la façade du bâtiment, Rémi et Paul ont travaillé avec 24 élèves de SEGPA (Section d'Enseignement Général et Professionnel Adapté), la trace pérenne de leur action est le petit mur bas que l’on aperçoit de la rue (dernières photos). 
En ce qui concerne la fresque principale, Simikazot sont partis comme souvent d’une photo. 
A travers cette image, les artistes ont voulu illustrer la place de l’adolescent au sein du collège et de son groupe d’amis.  
« Cette place est parfois compliquée. Parfois en retrait, parfois dans ses pensées. Nous pourrions imaginer ici le vide qui s’offre à nous avant un nouveau départ. La fin d’un cycle, comme si cette adolescente se remémorait tous les moments bons ou mauvais passés dans cet établissement la dernière semaine avant de changer d’établissement… Nous faisons toujours un lien entre la vraie vie, celle à l’extérieur et ici, la vie au collège. Ça peut être pareil avec la fin des vacances, fin de colos, de tournois sportifs, événements culturels, repas de famille, goûters d’anniversaire, moments particuliers ou pas, la fin d’une saison… Ce moment où on a un peu le spleen, la mélancolie qui prend possession des lieux…  
Il y aussi un clin d’œil à tous ces élèves ou ces personnes oubliées, ceux que l’on ne voit pas, ni les cancres, ni les premiers de la classe, les autres… On parle aussi de manière un peu cachée de tous ces élèves qui parfois, même durant un temps court, se sentent mis à l’écart, qui peuvent même être victimes de harcèlement. Tous ces moments, même à l’extérieur où l’on ne se sent pas à sa place. 
Le visage de la fille est un peu fermé, il n’est pas forcément triste. Lorsque nous sommes dans nos pensées, nous n’avons pas forcément le sourire. C’est aussi une fresque sur le fait qu’à cet âge-là, le regard des autres compte mais il est parfois faussé car nous ne creusons pas assez sur les qualités et le vécu de chacun. » 
Une œuvre pleine d’humanité, de sensibilité.