Il représente souvent des animaux hybrides, à double têtes ou sans jambes, parfois à moitié finis. Une façon pour lui de faire passer des idées ou des émotions, un vecteur pour représenter l’humain sans tomber dans une atmosphère glauque.
Bault se sent très proche de l’Art Brut. Il est fasciné par l’art des fous et celui des enfants avec qui il travaille beaucoup. Vers 4-5 ans, ils ne sont pas encore pollué par leur environnement, ils dessinent de façon spontanée, un peu comme lui-même essaie de faire lorsqu’il est devant un mur. La plupart de ses murs sont faits sans croquis, en improvisation totale.
Il cherche à avoir sa « propre patte », à être reconnu facilement – ce qui est bien le cas –, mais, une fois la « recette » trouvée, il ne veut pas rester comme certains dans les mêmes schémas pendant des années. Il se considère d’abord comme un peintre animalier, pas vraiment comme un street-artiste. Il adore peindre sur les murs, mais c’est l’aboutissement de recherches faites sur d’autres supports. Le positionnement street-art lui semble réducteur. D’autant qu’il n’y a pas que du bon dans le domaine, qu’il devient très « fashion » et que la période manque un peu de discernement…
Bault se passionne aussi pour les pixação brésilien, un mélange de tags et de logotypes ou chacun peut créer ses propres signes. Son point de départ a été l’écriture rune, une des plus anciennes écritures connues, à laquelle il ajoute ses propres symboles.
Bault travaille souvent en collaboration avec d’autres artistes. Des artistes qu’il connait depuis longtemps dans le midi, Goddog, Dire132 ou RNST, d’autres qu’il a rencontré plus tard tels Kashink, Popay ou Tetar.