Codex Urbanus habite Montmartre. La butte est son terrain de jeu préféré.
Codex Urbanus était au départ le nom d’un projet, le projet de constituer un codex sur les murs de sa ville, un codex de pierre représentant un bestiaire sorti tout droit de son imaginaire. Très rapidement le nom du projet devient le nom de l’artiste.
Le bestiaire de Codex Urbanus est fait de chimères, de croisements d’animaux existants ou ayant existés, qui font aussi bien écho au passé qu’au futur. Le Codex est éphémère, car l’artiste travaille sans autorisation. Il se classe lui-même comme un « vandale », mais un vandale plein de respect. Il n’utilise que des murs gris et moches, des murs qui ne réclament qu’un peu de fantaisie pour agrémenter le regard du passant.
Dans ce contexte, Codex Urbanus travaille vite et quasi exclusivement de nuit. Il travaille sans préparation, l’inspiration lui vient sur place. Il a commencé à travailler sur des carreaux de faïence qu’il collait sur les murs, mais les carreaux disparaissaient très vite, en emmenant souvent un morceau de mur. Il est donc rapidement passé à la peinture directe sur le mur, en utilisant le plus souvent des marqueurs de type Posca.
Bien qu’il ait probablement posé près de deux cents animaux sur les murs de Montmartre, il est difficile d’en trouver plus de cinq ou dix à un instant t ; les services municipaux sont efficaces… Montmartre est bien son lieu principal de création, mais il sait aller dans d’autres quartiers parisiens (le Marais, les Halles, Ménilmontant, …), dans d’autres villes aussi. Son ambition est que son Codex devienne mondial !