Jo di Bona fait ses armes à la fin des années 80 sur les murs et les trains de sa banlieue du 9-3. Très rapidement il s’écarte des codes du graffiti pur pour créer son propre style qu’il nommera plus tard « Pop-Graffiti » : un mélange d’aérosol et de collages dans lequel les influences du graffiti et de la culture Pop sont toujours présentes.
De 2000 à 2012, il abandonne bombes et pinceaux pour se consacrer à son groupe de pop-rock HOTEL. Il revient vers l’art graphique en 2012 et enchaine rapidement performances et expositions un peu partout dans le monde. Le 1er prix du Graffiti décerné par la fondation EDF fin 2014 lui amène un surcroit de notoriété. Les commandes et les expositions s’enchainent alors à un rythme élevé.
Dans ses œuvres, Jo di Bona rend hommage aux icônes et grands personnages de notre temps, mais il travaille aussi sur des portraits anonymes. C’est un artiste engagé et généreux qui ne sait pas rester indifférent aux évènements qui le touchent ou aux appels d’associations qui se battent pour des causes justes.
Sa technique est bien établie ; il travaille d’abord à la bombe avec beaucoup de couleurs, puis il maroufle du papier et des affiches – vieilles réclames, magazines en tous genres, tissus colorés, tout peut être intégré pour exacerber et mettre en valeur le graffiti. Le résultat est un tourbillon de couleurs virevoltantes qui frappent notre regard.
Jo di Bona travaille aussi sur toile, « parce que c’est frustrant de passer sept heures à réaliser une fresque dans la rue et de n'en garder aucune trace ».